On l'a pas bouclé !
Suite au volet cantalien de l'émission "FNSEA* : enquête sur un empire agricole" (voir le reportage), diffusé par France 3, le 18 janvier 2017, la FDSEA* du Cantal et ses leaders MM. Bénézit, Amat et Escure ont porté plainte pour diffamation contre le porte-parole de la Confédération paysanne du Cantal, Stéphane Malroux.
C'est dans ce cadre qu'il a été entendu par le Tribunal de Grande Instance de Paris, mardi 27 mars 2018, pour une audition qui a débouché sur une mise en examen, à partir du moment où il a reconnu avoir tenu les propos diffusés dans le reportage.
Il est invraisemblable que ce soit à notre porte-parole de se justifier devant la justice, alors que les auteurs de ces magouilles - manœuvres clientélistes - eux, ne sont pas inquiétés.
Nous avons pourtant démontré, documents à l'appui :
- que l'argent public destiné à aider les paysans victimes de la sécheresse en 2011 a été sciemment orienté vers l'association Cantal Sécheresse qui ne livrait du fourrage qu'aux seuls adhérents de la FDSEA* ; près de 159 000€ ont ainsi été captés par l'association.
- que ce dispositif sur mesure n'a permis d'aider que 329* fermes sur les 5700 exploitations cantaliennes
- que parmi les bénéficiaires on retrouve la plupart des dirigeants de la FDSEA* du Cantal qui disaient pourtant qu'il ne fallait solliciter l'association Cantal Sécheresse qu'en "dernier recours" (La Montagne, 01/09/2012). Doit-on penser qu'ils voulaient garder les aides pour eux ?
Cette politiques des petits arrangements dure depuis trop longtemps, au détriment des paysans du Cantal et de son agriculture.
Alors, la Conf persiste et signe ! Ce procès sera l'occasion de démontrer nos propos. Nous nous savons soutenus et nous ne lâcherons rien tant que ce système ne sera pas tombé.
* : 14 de ses 329 fermes n'ont pas été livrées par l'Association Cantal Sécheresse mais par une CUMA qui a servi d'alibi de dernière minute aux arrangements Chambre-FDSEA*-Conseil Général.