Home > Actualités > Revenu paysan : une loi pour rien ?
Partager sur :
PRIX
24.05.2018

Revenu paysan : une loi pour rien ?

24.05.2018 -

Mobilisation de la Conf devant l'Assemblée Nationale

Les Etats Généraux de l'Alimentation risquent bien d'accoucher d'une loi creuse. Notre constat amer rejoint pour une fois celui de la FDSEA* du Cantal et du député Descoeur... enfin presque ! Surtout, nous espérons un sursaut de la représentation nationale qui ne peut pas une nouvelle fois abandonner les paysans.

Revenu paysan : l'Assemblée nationale doit prendre ses responsabilités

Le projet de loi pour « l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable », en discussion cette semaine à l'Assemblée Nationale, ne résoudra rien en l'état. Les parlementaires doivent réagir s'ils ne veulent pas abandonner le revenu des paysans au bon vouloir des distributeurs et de l'agro-industrie.

L'ambition exprimée lors des États généraux de l'alimentation de redonner du revenu aux paysans pour permettre une réelle transition agricole ne serait donc que du vent !

La Confédération paysanne s'est fortement mobilisée pour obtenir une rémunération des paysans à la hauteur de leur travail, sans faire peser uniquement sur les consommateurs les conséquences de ce revenu. Car la valeur est bien là, dans les filières, et c'est à l'État d'arbitrer pour mieux la répartir. Or sur ce point - censé être un des objectifs premiers de la loi – le texte qui va être débattu est largement insuffisant pour assurer une redistribution plus équitable des marges entre les différents maillons de la chaîne.

Dans le Cantal, la FDSEA* et le député V. Descoeur ont dénoncé l'inconséquence de cette loi, l'absence de prise en compte des coûts de production et d'encadrement des pratiques commerciales. Pour une fois, nos avis convergent.

On peut ajouter que vouloir fixer des prix sans régulation ne peut pas fonctionner. Et c'est là que le bas blesse : il est illusoire de continuer à vouloir produire plus et de demander, en même temps, un prix rémunérateur. Pour rappel, c'est un gouvernement soutenu par le député V. Descoeur (B. Le Maire étant ministre de l'Agriculture), qui a renoncé aux quotas laitiers et abandonner les producteurs aux laiteries, en 2009.

La balle est dans le camp des parlementaires. La Confédération paysanne espère un sursaut de leur part pour plus d'équité au sein des filières agricoles et alimentaires.

NOUS CONTACTER Confédération paysanne du Cantal
8 place de la Paix 15000 AURILLAC - Tél : 04 71 43 30 50