PAC 2023 : Encourager l'engraissement des bovins dans le Cantal
Aujourd'hui, l'Aide à la Vache Allaitante permet de primer les vaches ayant vêlé. Elle encourage ainsi à multiplier les naissances et à vendre les petits car ils ne sont pas primés. La production de broutards (essentiellement pour l'exportation) correspond à cette logique.
Michel Champeil a choisi de finir ses animaux qui sont destinés à la consommation locale et française. Il les garde donc plus longtemps sur sa ferme, sans aide. S'il était en système broutard, il vendrait plus tôt ces animaux (à l'export) et aurait la place pour une 20aine de vaches mères supplémentaires qui seraient elles primées. Les aides actuelles découragent donc l'engraissement des bovins sur place.
C'est pourquoi la Confédération paysanne soutient la proposition ministérielle de primer les Unités de Gros Bovins (UGB*) présents sur une ferme plutôt que les vaches vêlées. En favorisant l'engraissement des bovins sur les fermes plutôt qu'à l'étranger (Italie en particulier), cette mesure permettrait aux éleveurs de garder davantage de valeur ajoutée et à la France de gagner en souveraineté alimentaire.
EARL* de Bosviel, Michel Champeil, Saint-Gérons, 48 ha
→ Bovins allaitant, vente d' animaux finis en local et pour le marché français
(une 20aine de bovins de plus de 2 ans, chaque année).
→ Aide à la Vache Allaitante (PAC* actuelle) : 20 vaches primées
→ Simulation PAC* 2023 aide à l'UGB* (à partir de 16 mois) : 40 bovins primés
→ Aides actuelles : 27 000€
Moyenne régionale en allaitant : 49 000€ (source : Agreste)